Arrêté du 8 pluviose an II, du citoyen Louis-Antoine Albitte, représentant du peuple, en mission dans les départements de l’Ain et du Mont-Blanc :
Considérant qu’un des moyens les plus puissants qu’employa l’horrible féodalité, pour l’asservissement et l’humiliation du Peuple, fut de se mettre à l’abri de sa juste fureur, en se retranchant dans des retraites d’un difficile accès et en se construisant des remparts du haut desquels elle put repousser des esclaves (…) Arrête : Tous les châteaux forts et forteresses existant dans les départements de l’Ain et du Mont-Blanc, toutes les tours, tourelles, murs à créneaux, meurtrières ou canardières, mâchicoulis, ponts-levis et toutes autres fortifications, seront démolis sans délai et leurs fossés comblés.
Et c’est ce qu’il advint. Les tours et le donjon furent rabaissés mais la destruction totale fut évitée grâce à l’opposition des habitants de Lucey qui n’appliquèrent que partiellement le décret de la Convention.